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[Fan-fic] Zetsubô e no hankô!! Futari no ansatsusha
#6
Dernier chapitre!





Chapitre 5: Cauchemar




Bulma attendait toujours au bloc. Cela faisait deux heures qu'elle patientait et les médecins n'avaient toujours pas fini l'opération de Gohan. Elle avait pensé rentrer. Mais l'angoisse la tenaillait trop. Elle avait appelé ses parents. Ils s'occuperaient de Trunks. Son fils n'avait plus de père. Elle sourit cyniquement. Même si Vegeta était resté en vie, il n'était pas dit que Trunks aurait eu un père.

Elle n'avait pas de nouvelles de Pu-Ehr et Oolong, ni de Kame Sennin. Elle reçut soudainement un appel de ses deux amis animaux sur son portable.
« Oolong ? Karin avait encore des senzu ?
- C'est-à-dire que...
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
- La... La tour n'est plus là...
- Qu... Quoi ? Mais c'est impossible !
- Et pourtant... Ah ! Je... Je vois des gravats ! Mon dieu ! La tour s'est effondrée !
- ... Co... Comment est-ce possible... ? ... Est-ce que... Est-ce que ce seraient les cyborgs ? Mais comment seraient-ils arrivés là ?
- Euh... Tiens... Il y a une lueur dans le ciel... Elle... Elle grossit à vu d'oeil... Qu... Qu'est-ce que cela peut... Aaaah ! A... »
La ligne fut coupée.
« Oolong ? Pu-Ehr ? ... Oolong ! Pu-Ehr ! »
Après avoir écouté un moment les grésillements, Bulma raccrocha. Elle se laissa tomber sur le siège de l'hôpital.
« Ce n'est pas possible... Dites-moi que c'est un cauchemar... »
Elle se tenait la tête. Soudainement, le sol trembla. La jeune femme sentit qu'il ne s'agissait pas d'un tremblement de terre ordinaire. Elle se précipita vers une fenêtre et vit une immense lueur au loin. Les gens dans l'hôpital étaient angoissés, mais, elle, elle savait de quoi il s'agissait.

Après plusieurs heures, les médecins sortirent Gohan du bloc. On déclara juste à l'héritière de la Capsule Corp. qu'ils avaient pu le stabiliser, mais qu'il était encore fragile. Comme il s'agissait d'un enfant et qu'elle n'était pas de la famille, il fallut que la fille Brief insistât beaucoup pour pouvoir le voir dans sa chambre. Elle avait un peu joué sur son influence. Depuis qu'elle était là-bas, elle avait pu voir les infos. Les cyborgs s'en étaient pris à trois autres villes. Un continent entier avait disparu sous les flots. Le continent Kâfri où se trouvait la Tour Karin avait été rayé de la carte. Tout le monde était inquiet dans l'hôpital.

Elle avait pu mettre des visages sur les nouveaux ennemis, des journalistes téméraires s'en étant approchées. Elles avaient même osé les interroger. Elles leur avaient demandé qui ils étaient et ceux-ci avaient simplement répondu « des cyborgs invincibles ». Ce fut la dernière chose que les deux pauvres femmes entendirent. Ils avaient l'aspect d'un très beau jeune homme et d'une très belle jeune femme. Elle n'en revenait pas de voir une telle cruauté et une telle puissance dans des corps si frêles et beaux. Ils avaient un regard glacial. Le roi Kokuô avait envoyé l'armée royale pour les combattre, elle avait été balayée. Seule Bulma ne s'en étonnait pas. Ils semblaient prendre de plus en plus de temps pour chaque attaque, comme s'ils essayaient de faire durer le plaisir. Mais ce qui inquiétait le plus l'inventrice de génie était qu'ils semblaient se rapprocher de Nishi no Miyako.

Elle veilla sur Gohan. Au bout d'une heure environ, elle vit arriver le maître des tortues.
« Ah ! Kame Sennin ! Te voilà enfin ! ... Mais où sont Chichi et Gyûmaô ? »
Celui-ci se prit un air grave.
« Morts, » répondit-il simplement.
Bulma resta un moment hésitante. La maison des Son était tellement isolée qu'une attaque de ce lieu lui semblait impossible.
« C'est pas vrai... C'est pas possible... Mais comment... ? Ils...
- ... Ont été assassinés... »
Elle s'effondra sur sa chaise, en larmes.
« Tu... Tu n'as pas vu avoir de senzu ? » demanda le vieillard.
« Hic ! ... La Tour Karin est détruite...
- Qu... Quoi... ?
- C... C'est la dernière chose qu'Oolong a pu me dire... Hic ! On a été soudainement coupé... Je n'ai plus eu de nouvelles... Je crois... Hic ! que lui et Pu-Ehr sont morts aussi... Le continent Kâfri a été rasé. Ces maudits cyborgs... Ils ont même détruit le palais de Dieu.
- C'est... Impossible... »

Devant cette nouvelle, le maître des tortues ressentit également le besoin de s'asseoir.
« Kâfri, c'est là où se trouvait ta soeur, Uranai Baba. Je... Je suis désolée. »
Kame Sennin ne répondit rien, accusant le coup de la mort de sa soeur. Son amie reprit :
« Comment a-t-on pu en arriver là... ? C'est... C'est comme s'ils savaient où nous trouver... Je ne comprends rien. »
Le vieillard prit son amie dans ses bras. En d'autres occasions, il en aurait profiter pour la peloter, mais ce jour-là, il n'avait pas le coeur à cela.

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Ils restèrent au chevet du fils de Gokû une demi-heure. Ils se demandaient comme ils allaient lui annoncer qu'il était orphelin, qu'il n'avait plus de famille. Lorsque soudainement, ils entendirent une énorme explosion et sentirent un terrible tremblement de terre.
« Ils... Ils sont déjà là !! Qu'est-ce qu'on fait !?
- Bulma, prend Gohan avec toi et emmène-le loin d'ici !
- Mais où ? Il n'est pas encore en état !
- Peu importe ! Il faut l'emmener le plus loin possible !
- Je sais ! Allons à Capsule Corp. !
- Hein ? Mais c'est pas assez loin !
- Non, je veux dire, nous avons un sous-sol qui pourrait nous protéger de leurs attaques et bien que mon père et moi ne sommes pas spécialisés en médecine, Gohan a reçu les soins principaux et je pense que l'on pourra se débrouiller avec le matériel que l'on a pour le soigner. Je sais que c'est risqué, les cyborgs pourraient détruire le continent, mais de toute façon, nous ne pourrons par quitter Nishi no Miyako assez vi... Aaaaaaah ! »
Une autre explosion avait eu lieu.

« Vite, va-t-en !
- Hein ?! Mais... Et toi... ?
- Je vais me battre... Ils sont tout près d'ici. Je vais essayer d'attirer leur attention pour qu'ils ne tirent pas de kikoha de ton côté.
- Quoi ? Mais tu es fou ! Tu n'as aucune chance contre eux ! Même Vegeta et...
- J'étais l'homme le plus fort du monde, tu sais... Je sais que je suis dépassé depuis longtemps... Je n'ai rien pu faire contre Piccolo père et fils. Rien pu faire contre les Saiyans. Je vous ai laissé partir sur Namekk affronter les pires dangers... Aujourd'hui, je fais pâle figure comparé aux combattants que nous venons de perdre et à cet enfant. J'ai perdu tous mes disciples. Les quatre derniers sont morts aujourd'hui. Tous nos amis sont morts... Même si je sais que je n'ai aucune chance, je veux moi aussi tenter de protéger ce que je peux. Je veux combattre pour mes disciples.
- Mais... tenta de bredouiller Bulma une dernière fois.
- Prends soin de Gohan. Il est notre dernier espoir. »

En d'autres occasions, la femme lui aurait hurlé dessus pour sa témérité, mais devant l'urgence de la situation et la détermination de son ami, elle ne put qu'obtempérer. Elle prit le fils de Gokû dans ses bras après lui avoir ôté toutes ses intraveineuses, lança une capsule hoipoi par une fenêtre opposée aux explosions, déposa délicatement Gohan dans le sky-car qui était apparu et jeta un dernier regard à son ami. Il lui adresse un sourire, en guise d'adieu. Elle y répondit par son propre sourire triste, les larmes aux yeux. Puis, elle se détourna, monta à son tour dans le véhicule et partit.

Resté seul, Kame Sennin s'arracha sa chemise et ôta ses lunettes noires.
« Ce sera mon dernier combat. »
Il sauta par une fenêtre de l'hôpital. Il repéra les cyborgs dans le ciel. Ils se trouvaient à cinq-cent mètres plus loin. Il courut jusqu'à eux. Une fois arrivé en-dessous d'eux, il réfléchit à la meilleure stratégie pour les empêcher d'aller du côté de Capsule Corp. Il vit une bouche d'égout. Il en fit sauter la plaque. Il se concentra un moment, joignant ses deux mains sur lesquelles apparurent des éclairs. Il visa les deux assaillants et cria :
« Bankoku Bikkurishô ! »
N°17 et N°18 reçurent tous deux la décharge électrique. Muten Rôshi espérait les retenir prisonniers de cette attaque au moins quelques instants, mais il constata avec dépit qu'ils ne ressentaient même pas les effets de ce qui était l'une de ses meilleures techniques. Ils se retournèrent simplement dans sa direction et sourirent narquoisement au maître des tortues. Celui-ci stoppa l'offensive et sauta dans le conduit. La terrible femme tendit la main, mais son frère lui passa devant et pénétra dans le cloaque.
« Peuh ! Gamin ! »
En prononçant ces paroles, amusée, la jeune femme baissa la main et suivit son compère. Ils atterrirent dans l'égout.

« C'est dégoûtant et il fait sombre. Faisons exploser cet endroit et partons !
- La dernière fois que tu as fais exploser quelque chose, un continent a disparu.
- Peuh ! T'aurais préféré continuer à perdre ton temps dans cet espèce de labyrinthe ?
- Attends. Le vieillard s'est donné la peine d'attirer notre attention, autant lui faire l'honneur de le trouver avant de le tuer.
- C'est pour ça que tu l'as suivi ? Tu n'es qu'un enfant. Mais à ton avis, pourquoi veut-il attirer notre attention ?
- Quelle importance ? »

Ils sentirent une vibration de l'air et entendirent un bruit d'éclaboussement d'eau. Ils se retournèrent et virent Kame Sennin qui avait ses mains dans la position du Kamehameha.
« Inutile. »
Au moment où N°18 prononça ces mots, le gigantesque Kamehameha s'abattit sur eux, faisant exploser l'égout dans un grand fracas. Mais lorsque les débris retombèrent, le maître des tortues constata sans grand étonnement que ses adversaires n'avaient rien. Il réfléchit :
« Bulma doit être suffisamment loin et elle devrait avoir le temps de s'abriter dans les sous-sols avec Gohan. Mais je vais encore essayer de gagner du temps. »

Soudainement, il se multiplia. Une multitude de Kame Sennin tournait autour des deux cyborgs. Il s'agissait de la technique du Zanzôken qui laissait à l'adversaire une image rétinienne, lui donnant l'illusion que son opposant se trouvait à un lieu où il ne se trouvait déjà plus.
« C'est tout ?
- C'est puéril. »
À l'instant où ces mots sortirent de la bouche de N°18, elle disparut et au moment où elle réapparut elle sembla frapper dans le vide avec son bras droit. Mais lorsqu'elle fit cela, toutes les illusions disparurent. À la place, se trouvait à côté d'elle un maître des tortues tranché en deux au niveau de la taille.

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Bulma arriva bientôt devant son immense demeure blanche en forme de dôme et entourée d'une vaste pelouse, quelques petits bâtiments ronds et des arbres éparpillés sur ce gazon. Elle atterrit dans le jardin. Elle prit l'enfant dans ses bras et, sans même prendre la peine de rentrer le véhicule dans sa capsule, elle se précipita chez elle. Lorsque le docteur et madame Brief virent leur fille arriver avec un Gohan enrubanné de bandages ensanglantés dans une robe d'hôpital, ils pâlirent. Le vieux scientifique aux cheveux et à la moustache couleur neige portait ses éternelles lunettes et sa blouse blanche. Avec sa robe à bretelles bordeaux, son épouse affichait une mine étonnée sous sa coiffure frisée et blonde, malgré son regard éternellement jovial. Son petit-fils, dont le chapeau bleu marine avec des oreilles de chat laissait apparaître sa seul mèche de cheveux mauves, pleurait dans ses bras. Une couche ciel recouvrait la partie inférieure de son marcel écru, tandis qu'une bavette de la même couleur était nouée à son cou.

« Qu... Qu'est-ce qu'il s'est passé... ? Qu'est-il arrivé au petit ? Je croyais que tu l'avais emmené à l'hôpital. C'est en rapport avec les attaques dont on a parlé à la télévision ?
- Je n'ai pas le temps de t'expliquer, papa ! Prépare le matériel pour le soigner !
- Le... Le soigner ? Ici ? Mais... Nous ne sommes pas médecins, il faut plutôt le ramener à l'hôpital...
- C'est impossible !
- Mais... Pourquoi ? »
Soudainement, des bruits d'explosions se firent entendre et la terre trembla.
« Merde ! Ils se rapprochent !
- Bu... Bulma... Ces... Ces créatures sont arrivées ici ?
- Oui ! Va chercher ce que je t'ai demandé et emmène le tout au sous-sol, nous devons aller nous y réfugier ! Maman, installe Trunks au sous-sol aussi ! »

Le vieux scientifique donna alors des ordres aux nombreux robots domestiques présents dans la maison, tandis que son épouse emmenait le bébé à l'abri. Très rapidement, tout fut installé dans le sous-sol de l'immeuble. Le nourrisson pleurait dans un berceau au coin de la pièce, Gohan était allongé sur un lit relié à différents appareils pour le soigner. C'était une installation improvisée, mais elle et son père pourraient maintenir l'enfant en vie. La pièce était grande, blanche, haute et plutôt propre, le sol carrelé et le plafond bien éclairé. Toute une ribambelle de matériel scientifique était déposée dans l'endroit, y compris le fameux détecteur de dragonballs, et d'innombrables fils et câbles parcouraient la pièce jusqu'au plafond. De la nourriture était aussi déposée dans un coin, au cas où. Enfoui profondément sous terre, il n'y avait pas de fenêtres. Les tremblements et les explosions se rapprochaient. Soudainement, le père de Bulma se souvint de quelque chose.

« Ah ! Les animaux ! Il faut aussi les mettre à l'abri !
- Je t'accompagne, mon chéri !
- Quoi ?!? Non, mais vous êtes fous ! Les cyborgs seront bientôt là !
- Reste avec ton fils et Gohan, nous revenons tout de suite, lui répliqua son père, sans l'écouter. »
La scientifique pesta. Ses parents étaient attachés à l'espèce de zoo qu'ils avaient constitué chez eux. Elle patienta un moment. Elle s'approcha de son enfant et le prit dans ses bras, pour la première fois depuis une journée. Bien qu'il pleurait, cela l'apaisa un peu. Elle n'avait pas tout perdu. Une grande explosion eut lieu, cette fois, très proche. La terre trembla très fortement et de nombreux objets se renversèrent. La plafond s'effrita. Elle bascula, contrôlant sa chute de façon à protéger son fils, mais se blessant ainsi l'épaule. Elle se releva, déposa le bébé de six mois dans le berceau et se précipita vers l'extérieur pour obliger ses parents à se mettre à l'abri. Elle grimpa les longs escaliers et parvint à l'étage de chez elle. Ce qu'elle vit la figea sur place. Une grande partie de sa maison s'était effondrée et elle voyait au travers la ville en feu et d'innombrables bâtiments éventrés ou écroulés. Elle vit enfin les animaux de ses parents s'égayer de partout. Le couple Brief courait dans sa direction. Une autre explosion eut lieu qui la propulsa à l'intérieur. Elle chuta dans les escaliers. Elle se frotta la tête et vit soudain que le plafond s'effondrait sur elle. Elle se releva, évita les débris et dévala le reste des marches. Le pan supérieur était à présent condamné. Arrivée en bas, elle trébucha. Tombée à terre, elle lâcha toutes les larmes de son corps en tremblant comme une feuille, entendant les nombreuses explosions et sentant des terribles tremblements de terre. Trunks pleurait dans son berceau.

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Différents bruits parvenaient aux oreilles de l'enfant. Des sortes de grésillements, ainsi qu'une voix qu'il ne distinguait pas bien et dont il ne comprenait pas les mots. Il entendait aussi un son continu assez désagréable, comme un hurlement. Les grésillements devinrent peu à peu des bips. La voix devint plus nette. C'était la voix de Bulma qui l'appelait par son prénom. Quant au hurlement, Gohan y reconnut les pleurs d'un nourrisson. Il ouvrit doucement les yeux, difficilement, les fermant et les rouvrant à plusieurs reprises. De floue, sa vision devint plus claire. Il vit le visage de son amie penché sur lui. Elle souriait faiblement.
« Ouf ! Tu es enfin réveillé, » souffla la femme.

Le garçonnet tenta de se mouvoir, mais il sentit une vive douleur lui parcourir le corps.
« Ne bouge pas trop, tu as été gravement blessé. Cela fait trois jours que tu es inconscient. Je suis soulagée. Je ne suis pas médecin et j'avais peur de ne pas avoir les compétences pour te maintenir en vie. Mais j'ai plutôt fait un bon boulot. »
La savante avait pris un air légèrement fier en prononçant ces mots. Le fils de Chichi se souvint et voulut se lever brusquement. Il fut arrêté par la douleur.
« Les... Les cyborgs...
- Calme-toi, Gohan. Les cyborgs attendront. Tu ne peux rien faire dans ton état. »

Il observa la pièce. C'était un sous-sol, de nombreuses machines y étaient disposées dans un certain désordre. Trunks pleurait dans un berceau dans un coin de la pièce. Sa mère se dirigea vers lui pour le calmer. Que faisait-il là ? Pourquoi n'était-il pas à l'hôpital ? Pourquoi seuls Bulma et Trunks se trouvaient avec lui ? Une angoisse l'envahit. Il se concentra. Il ne sentit aucune aura familière, hormis celle des deux personnes présentes dans la pièce. Il sentait quelques humains dispersés dans les kilomètres alentours. Comment se faisait-il qu'ils soient si isolés ?

« Où sont les autres... ? Nous nous battions contre les cyborgs... »
Son amie resta silencieuse. Il l'observa. Ses traits semblaient creusés. Elle avait l'air de ne pas avoir dormi depuis longtemps. À son air fatigué et abattu, venait s'ajouter une certaine négligence dans sa tenue. Ce qui ne ressemblait pas à la scientifique qui faisait toujours attention à son apparence. Il remarqua qu'un bandage serrait son épaule gauche. L'angoisse monta encore plus.
« Bulma... ? »

Elle hésita encore un instant. Elle réfléchissait aux mots qu'elle pourrait utiliser. Le tact n'avait jamais été sa spécialité. De toute façon, il n'y avait pas de bons mots pour le dire. Trunks pleurait encore. Il pleurait même plus qu'un instant plus tôt. Il devait sentir la tension. Elle le posa malgré tout, pour se concentrer sur Gohan. Ce qu'elle allait lui dire ne serait pas facile. Mais elle le devait. Le mieux était d'être directe.
« Nous sommes les seuls survivants. »
C'était dit. L'enfant la regarda bouche bée.
« Qu... Quoi... ?
- Je... ... ... T... Tous nos amis sont... Tous nos amis sont morts... »
Étrangement, ce fut la deuxième fois, la plus difficile à dire. Les larmes lui revinrent aux yeux, elle posa sa main sur sa bouche, comme pour retenir un cri.

« Ma... Maman...? »
Elle secoua la tête, puis se reprit.
« Même la Tour Karin et le palais de Dieu sont détruits. Les cyborgs ont tout dévasté sur leur passage. Le continent Kâfri a disparu... C'est là qu'Uranai Baba vivait. Elle pouvait ramener quelqu'un du monde des morts pour une journée. Elle aurait pu ramener ton père pour qu'il affronte les cyborgs... ... Mes parents aussi sont morts... »

Le semi-Saiyan se sentait perdu. Il digérait l'horrible vérité. La colère montait en lui. Il avait déjà perdu son père, trois ans auparavant. Et maintenant, ces maudits cyborgs lui prenaient tout. Il avait perdu sa mère. Il était orphelin. Son grand-père Gyûmaô avait aussi disparu. Piccolo, son mentor, était mort. Tous ses amis, Kulilin et les autres avaient été massacrés. Il n'en put plus. Il se leva, ne sentant plus la douleur, hurlant de rage et de désespoir au milieu de ses larmes.
« Go... Gohan !
- Ils vont me le payer !! Je vais les tuer !!
- Non ! Gohan ! Calme-toi ! Tu ne peux rien faire ! Calme-toi ! »
Mais elle ne parvint pas à le ramener à la raison. Voyant qu'il allait partir, elle s'interposa. Mais la colère de l'enfant l'aveuglait complètement et il la propulsa au sol. Devant les gémissements de son amie, il reprit un peu de raison.
« Bu... Bulma... »

Elle se releva difficilement et fit face à Gohan qui n'était pas encore calmé. Elle lui donna une gifle qui fit plus de mal à elle qu'au demi-Saiyan.
« Im... Imbécile ! Qu'est-ce tu comptes faire ? Tu veux aller te faire tuer ?! Yamcha et le vieux pervers m'ont demandé de te sauver ! Ce n'est pas pour que tu meurs juste après ! »
Elle avait recommencé à pleurer.
« Pense à nos amis ! Tu dois les venger ! Pas mourir bêtement ! Tu es le dernier protecteur de la Terre ! Tu dois t'entraîner pour devenir plus fort et tuer ces monstres... »

Peu à peu, Gohan reprit son calme. C'était la première fois qu'il voyait Bulma aussi bouleversée et lui parler aussi sérieusement. Il tomba à genoux. La femme se mit à sa hauteur et le prit dans ses bras.
« Je deviendrai plus fort ! Je deviendrai plus fort !! »
Les larmes de douleur coulaient sur les joues des deux amis, qui n'avaient plus que l'un et l'autre... et Trunks.

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Plus au nord, à Kita no Miyako, un jeune garçon regardait de ses yeux émeraudes ceux qu'il avait admirés durant une courte période de son enfance, tout détruire sur leur passage. Ils avaient disparu le même jour fatal qui l'avait condamné à se déplacer à vie avec une canne. Il fixait dans les cieux ses héros devenus soudainement des monstres. La dernière chose qu'il vit fut le kikoha qui se dirigeait vers lui.

Plus haut dans le ciel, le bombardement cessa un court instant. Les deux cyborgs avaient ressenti une sorte de gène. Une gène qu'ils interprétèrent comme de l'ennui.
« Allons ailleurs, N°17. »
Son compère la suivit.

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Des débris et un nuage de poussière montaient haut dans le ciel au gré des explosions. N°17 observait sa comparse bombarder la ville. Elle avait perdu à un jeu vidéo. Depuis quand ? Depuis quand sa soeur était-elle devenue mauvaise perdante aux jeux vidéos ? L'époque où elle se fichait de ce genre de jeux ne lui semblait plus réel. Ils n'étaient que des machines. Des machines de destruction. Depuis dix-sept ans, ils n'étaient que ça, mais cela aurait pu être depuis une éternité. En attendant, elle faisait beaucoup de bruit.

« Tu passes tes nerfs sur n'importe quoi juste parce que tu as perdu à un jeu vidéo... ? Une vraie gamine !
- La ferme ! »
Au moment où elle lui criait dessus, il sentit un léger picotement sur la joue gauche. Il se retourna. Un vieillard blessé et tremblant, prisonnier de sa voiture renversée, venait de lui tirer dessus. Le cyborg avança vers lui, sortant son propre revolver.
« Tu ne tires pas mal, papy ! »
Il se pencha sur lui, posa sa main sur son crâne chauve et pointa son arme sous son menton.
« Tu as gagné le gros lot ! Tu le veux tout de suite ? »
Il pressa la détente.
« Tiens ! Le voilà ! »

Il sourit. Il fallait varier les méthodes. Un bruit de pas attira son attention. Lui et N°18 se retournèrent et virent un homme qui venait d'atterrir. Vêtu d'un t-shirt sans manches et d'un pantalon noir-gris, une ceinture jaune lui entourait la taille et des bottes de la même couleur lui couvraient le bas du pantalon. Il avait des cheveux dressés et une aura dorés. Ses yeux perçants brillaient d'une couleur émeraude. Les caractéristiques d'un Super Saiyan, qui n'était pas si unique que cela, comme se l'étaient laissés dire les cyborgs. C'était le troisième Super Saiyan qu'ils connaissaient.

« La fête est finie ! Vous allez disparaître ! » Déclara le jeune homme.
Ils sourirent à ces propos. C'était le dernier guerrier qui restait sur Terre, après qu'ils aient éliminé Gohan, trois ans plus tôt.
« Tiens, Trunks... Tu es toujours vivant ? Il n'y a que toi pour se lancer dans les causes perdues d'avance ! Ironisa N°17.
- Il me dérange ! Tu me le laisses ?
- Fais comme tu veux. Ça ne fera qu'un jouet de moins.
- Niih ! »
Ce ricanement et un sourire carnassier fut la réponse de N°18, tandis qu'elle tendait la main pour lancer un kikoha. Ni elle, ni son frère ne se doutaient qu'ils vivaient leur dernier jour de "machines de destruction".





FIN-- Jeu Fév 09, 2012 14:22 --J'ai décidé de remanier cette fic, tout comme D'humains à cyborgs, dont cette fic est une sorte de suite parallèle. Mais pour ceux qui l'ont déjà lues, seule la fin du deuxième chapitre a été changée de façon réellement importante.
Juste après la mort de Gero. Scène pour laquelle j'ai décidé de suivre le conseil que m'avait donné Salagir, il y a quelques années.
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